
Photo : Gilbert Turennes.
Depuis quelques semaines, nous avons une nouvelle série d’entrevues avec des créateurs de contenu. Certains sont des youtubeurs, d’autres des entrepreneurs. Aujourd’hui, nous avons décidé de vous présenter une entrevue avec une entrepreneure qui est bien connue au Québec. Elle est une influenceuse dans le monde des affaires : Kim Auclair.
Tu viens de quelle région?
Je viens de la région de Québec. Je suis née à Charlesbourg. Je demeure dans le quartier St-Roch depuis 2011.
Depuis combien de temps œuvres-tu dans le milieu de l’entrepreneuriat?
J’ai eu ma première entreprise à l’âge de 18 ans. J’ai 35 ans aujourd’hui.
Quel a été l’événement majeur qui a été déterminant dans ton succès?
J’ai eu plusieurs petits succès qui ont fait en sorte que j’en suis rendue là où j’en suis aujourd’hui, même si j’ai eu à ralentir mon entreprise dans la dernière année en vue d’avoir un implant cochléaire. Je vie une renaissance tant sur le plan professionnel que personnel qui me permettra de briller davantage en 2020 avec de nouveaux projets.
Qu’est-ce Niviti ?
Niviti est une entreprise qui produit des contenus visant à développer les compétences entrepreneuriales des individus. La rédaction d’articles de blogue est la force de Niviti. Niviti possède aussi un petit espace de coworking situé à Beauport sur le coin seigneuriale St-Michel dans la bâtisse de mon père.
Tu as lancé un livre en 2017. Peux-tu m’en parler?
J’ai écrit le livre Dans la tête d’une entrepreneure – mes débuts en affaires ( ) dans le but de faire un retour sur mes dix premières années en affaires et avancer davantage sur le plan professionnel. J’y parle, entre autres, de mentorat pour entrepreneurs et de l’impact que cette forme d’accompagnement a eu sur moi. Le contenu s’adresse aux individus qui souhaitent se lancer en affaires. De nombreuses personnes qui sont déjà en affaires l’ont aussi lu afin de s’inspirer autrement. D’ailleurs, ce livre est l’élément déclencheur d’un épuisement professionnel et de communication. Pour être honnête, je pensais avoir compris ce que voulait dire « apprendre à s’arrêter ». Ce n’était pas le cas. J’ai 35 ans et j’étais loin de m’imaginer que la prochaine étape de ma vie serait celle qui me demanderait de me définir pour ce que je suis et non sur ce que je fais. Tel que mentionné plus haut, je vie actuellement une sorte de renaissance et j’ai de plus en plus hâte de revenir en force avec de nouveaux projets.
Tu fais partie des influenceuses du monde des affaires. Qu’est-ce qui fait ta différence par rapport aux autres dans le domaine?
Je crois que mon authenticité est très appréciée. Plusieurs personnes me suivent depuis très longtemps sur le Web. J’ai toujours été transparente et cohérente dans mes propos.
Tu as un handicap?
J’ai une surdité de sévère à profonde de naissance. Mon oreille gauche n’entend pas et je porte un appareil auditif à l’oreille droite. Il me permet d’entendre, mais pas nécessairement de tout comprendre. Je fais beaucoup de lecture labiale. D’ailleurs, le 17 septembre prochain, je vais avoir une opération pour avoir un implant cochléaire. Ce sera tout un changement pour moi. Je vais avoir une nouvelle audition.
Est-ce que cette handicap a joué un rôle dans ta carrière?
Oui. C’est la raison pour laquelle j’ai démarré ma première entreprise. J’avais de la misère à me trouver un emploi dans le monde des communications. Le Web a été pour moi une deuxième porte d’entrée. Il m’a permis de me faire connaître autrement. Au-delà de ma surdité.
Est-ce aussi difficile aujourd’hui en 2019 de se lancer en affaires que quand tu as débuté?
Je dirais que c’est plus facile. Il y a beaucoup plus d’accompagnements qu’auparavant.
Sur quels projets travailles-tu en ce moment?
Je continue d’écrire des articles de blogues pour des clients. Je travaille aussi sur un nouveau livre qui parlera de l’acceptation de ma surdité et de ma réadaptation avec mon implant cochléaire. Je suis aussi animatrice de radio sur les ondes de CKRL 89.1 chaque mardi de 9h à 10h.
Est-ce qu’il y a quelqu’un qui a eu une profonde influence positive sur toi dans ta vie?
Pas de personne en particulier. Je m’inspire du vécu de tous les entrepreneurs. Je considère que chaque personne a une expérience unique qui mérite d’être racontée et dont on peut s’inspirer pour avancer.

Photo : Cindy Hains Photographe.
Que lis-tu?
J’ai toujours aimé lire des biographies d’entrepreneurs et qui me permettent de me développer en tant qu’entrepreneur. Ces temps-ci, par contre, je lis beaucoup de livres qui m’aident à cheminer sur le plan personnel. Actuellement, je termine : Choisir sa vie. 101 expériences pour saisir sa chance de Tel Ben-Shahar
Est-ce que tu écoutes de la musique?
Ma relation avec la musique est spéciale. À cause de ma surdité, soit que je ne comprends pas les paroles, soit que c’est long avant que je comprenne. Ainsi, je m’attache plus rapidement à des chanteurs dont j’ai plus de facilité à saisir ce qu’ils disent. En fait, je dirais que je suis plus attirée par le son que les paroles lorsque j’écoute de la musique. D’ailleurs, avec mon implant cochléaire, j’ai très hâte de voir ce que je vais entendre. Tout sera nouveau pour moi.
Quel type de musique?
Ce que je préfère, plus précisément, est le RnB, Reggae, Hip-Hop et Dancehall. Ces genres de musique m’emportent facilement. Et lorsque je bouge, c’est magique.
Je me sens dans mon petit monde
Est-ce qu’il y a un artiste francophone au Canada que tu admires en tant qu’entrepreneure?
Comme ma relation avec la musique est spéciale. Je ne connais pas beaucoup d’artistes. Par contre, j’admire le parcours de Webster. C’est un bel exemple d’artiste-entrepreneur. Je trouve qu’il a une mission qui va au-delà de sa musique en tant que telle. Il réussit à se démarquer et diversifier ses sources de revenus en transmettant ses connaissances et sa passion par des conférences, des expositions, des livres, etc.