Tilda : Toutes les oasis

Tilda vient de lancer une nouvelle chanson la semaine dernière. On a décidé de profiter de l’occasion pour lui demander quelques questions sur sa carrière.

 

Tu viens de quelle région?

Je viens de Corse, mais j’ai grandi à Paris et je vis à Montréal depuis maintenant sept ans!

 

Est-ce que le fait de venir de cette région influence ta musique?

Très bonne question! En fait, mes racines corses n’influencent pas vraiment ma musique; mais elles ont joué – et joueront encore certainement – un rôle majeur dans mon parcours de musicienne.

Là-bas, la musique typique est dite «polyphonique», basée sur des instruments acoustiques, avec beaucoup d’harmonies vocales et des textes en langue corse. Le contraste est marqué avec ma musique qui, elle, est pop-électro avec des nappes de synthétiseurs. En plus, j’écris en langue française!

Mais c’est mon grand-père qui m’a certainement donné la piqûre pour la musique. En tant qu’artiste peintre et poète au grand cœur, à la personnalité généreuse et colorée, il m’a toujours beaucoup inspirée. Je l’ai entendu toute mon enfance chanter ou siffler des mélodies, ça a dû être à l’origine de ma passion. Aussi, à 17 ans, j’ai fait la rencontre d’un chanteur corse alors que j’étais à bord d’un avion pour aller voir ma famille à Porto-Vecchio : pendant le vol, à force de discuter, il m’a mise en relation avec un musicien qui tenait un studio d’enregistrement. Ce dernier a aimé mes compositions et m’a aidée à enregistrer mon tout premier disque, en plus de m’emmener en tournée avec lui alors que j’avais à peine 20 ans.

 

Tu fais de la musique depuis longtemps?

Oui, quand même! J’ai commencé à jouer du piano quand j’avais 6 ans, j’ai écrit mes premières chansons (textes et mélodies) à 7 ou 8 ans, et je rêvais de fonder un groupe avec ma cousine et des amies quand j’étais au primaire. Mais le vrai déclic a été vers 18 ans où j’ai commencé à en faire un projet de vie avec la réalisation de mon premier album Mot de passe sous le nom de Mathilde, la participation à différents concours et mes premières scènes accompagnées de musiciens professionnels!

 

Parle-moi du EP Nuits blanches.

Cet EP représente beaucoup pour moi puisque ça a été la naissance officielle de mon projet pop-électro, Tilda, qui me tient très à cœur. Jusqu’à Nuits blanches, j’ai beaucoup tâtonné pour trouver ma «signature artistique»; mais dès lors que j’ai commencé à travailler sur les titres qui allaient y figurer – comme «Aurores boréales» ou «Doux comme la pluie», j’ai su que c’était la bonne direction.

Aussi, entre 2015 et début 2019 – où Nuits blanches est officiellement sorti, il s’est passé beaucoup de choses dans ma vie. J’étais rentrée un moment à Paris, mais je rêvais de retourner à Montréal et je passais mon temps à composer des chansons dans mon appartement. Cette mélancolie, cette remise en question et cette attente se ressentent un peu sur le EP, quoi que la chanson «Nuits blanches» est tout de même plus lumineuse.

Tilda

 

La semaine dernière, tu as lancé une nouvelle chanson, « Toutes les oasis ». Peux-tu me parler du texte?

Bien sûr! Dans « Toutes les oasis », J’ai voulu évoquer le désert que l’on peut traverser à la suite d’une rupture, ainsi que la quête d’une oasis spirituelle à laquelle on se raccroche pour essayer de tourner la page… Car, disons-le, ce « refuge » n’est pas forcément évident à trouver!

En écrivant le texte, je n’ai pas voulu spécialement faire référence à un événement en particulier dans ma vie, mais plutôt à une multitude de situations que j’ai vécues ou que j’ai observées quand mes amis se sont séparés. Lorsqu’une histoire se termine, on ressent toujours à un moment donné l’envie terrible de revenir en arrière et de combler le manque, peu importe le prix! C’est ce dont je parle dans cette chanson.

 

Qui a collaboré à la chanson?

J’ai travaillé avec mon ami et talentueux musicien Jim Bauer sur la musique. Je lui ai présenté mon texte finalisé, et on a trouvé au fur et à mesure la mélodie ensemble. C’est moi qui ai fait l’air des couplets et des hooks vocaux; Jim a composé le refrain et le pont.

Par la suite, j’ai travaillé de pair avec le réalisateur Arnaud Mathé. J’aime beaucoup sa recherche de textures et son raffinement dans le choix des sonorités pop-électro. Tout au long de la création des arrangements, on a cherché à donner une ambiance estivale, entraînante et à la fois ambiant à cette chanson.

 

Comment décrirais-tu ton style?

Ça, c’est la question à 1000 $! Mon style est clairement hybride, au croisement de la pop et de l’électro, le tout accompagné de textes francophones. De façon très subtile, on sent aussi mon attachement à l’harmonisation et à la multiplication des chœurs propres à la soul! Et pour terminer, je dirais qu’on perçoit l’influence des sonorités urbaines dans mon approche créative, notamment dans la chanson « Où le vent nous mène » en duo avec le rappeur Flip… qui a lui-même amené sa touche hip-hop!

 

Quelles sont tes influences musicales?

En fait, je marche par «phases» et je m’attache à des univers plus qu’à un genre musical donné. En ce moment, je baigne dans la pop-électro de BANKS et Halsey, la soul d’Amy Winehouse, Adele et Alicia Keys. J’aime aussi le rock d’Arctic Monkeys : les appels-réponses entre la voix lead du chanteur Alex Turner et les chœurs sont hypnotiques! Du côté francophone, j’apprécie tout particulièrement Christine and the Queens, Charlotte Cardin, Julien Doré, Eli Rose et Angèle.

 

Étant donné le confinement, que fais-tu de tes journées en ce moment?

J’apprends! J’ai dû, malgré moi, ralentir le rythme et accepter de prendre davantage de temps pour moi et mes proches. Je me suis familiarisée avec un nouveau mode de vie, j’ai régulièrement appelé ma famille et passé de longs moments cosy avec mon amoureux et notre petite chienne Lucie.

En tant que professeure de chant pop, j’ai aussi doucement recommencé à donner des cours virtuellement à quelques-uns de mes élèves.

 

Sur quels projets travailles-tu pour les prochains mois?

J’écris de nouvelles chansons et je travaille à distance avec Arnaud Mathé sur les arrangements des titres qui figureront sur mon prochain EP, La loi de la jungle. Si tout se passe bien, j’espère le sortir en fin d’année… ou tout début 2021, selon l’avancement!

Je compte aussi offrir un live acoustique de « Toutes les oasis » à ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux, et je commence à regarder pour organiser un éventuel « concert de balcon » à la fin du mois d’août dans Villeray.

Enfin, je me penche sur la façon dont je pourrais continuer à enseigner virtuellement, voire reprendre les cours de chant face à face avec mes élèves à la rentrée… si les conditions sont sécuritaires pour tous.

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