Critique d’album : Années lumière d’Alicia Deschênes

Alicia Deschênes écrit des chansons depuis maintenant une décennie. Après deux EP en anglais, la chanteuse de St-Agapit au Québec a lancé son premier disque francophone au mois d’octobre. Ce nouveau EP contient cinq chansons produites par nul autre que Daran.

Du côté personnel, j’ai connu la musique de Daran en 1994 avec son album Huit barré. Son travail est respecté et j’étais curieux d’écouter ce qu’il avait fait avec les pièces d’Alicia Deschênes. D’ailleurs, Daran y joue tous les instruments de musique, sauf la guitare acoustique. Je découvre pour la première fois Alicia Deschênes et c’est très positif!

La chanson Aéroporouvre avec voix et piano sur une mélodie accrocheuse. On perçoit dès le début le talent d’Alicia comme auteure et compositrice. L’arrangement est simple mais le texte vient nous rejoindre tendrement. On peut percevoir que la force de l’artiste est dans la mélodie, un talent qui ressort tout au long du disque. Je verrais très bien une artiste comme Laurence Jalbert reprendre les chansons d’Alicia Deschênes.

Ensuite, Est-ce que vous m’entendez? suit avec un arrangement complètement différent, pour ne pas dire à des « années lumière » ! Entre la guitare électrique et le synthétiseur, on reconnaît la signature de Daran. Une chanson qui plaira sûrement aux fans de Dumas. L’effet est singulier. C’est comme si on peut entendre la chanson à sa plus pure interprétation, donc guitare acoustique et voix d’Alicia Deschênes, mais qu’une musique électro s’était glissée en douce à un niveau plus haut. Génial!

La troisième chanson est NovembreOn retourne beaucoup au côté auteure-compositrice-interprète. Ça me rappelle la sonorité d’Anique Granger. Encore une fois, la mélodie nous reste dans la tête après l’écoute de la chanson.

La chanson Années lumière est bâtie comme une marche, une marche lente avec les bras qui se laissent aller. On avance lentement et de plus en plus avec assurance et entrain. La guitare électrique sur un des deux canaux stéréo amène une touche particulière qui relève la pièce.

Le EP se termine avec Parce que t’es làJ’ai adoré la mélodie. Tout le long du disque, Alicia Deschênes a une voix qui se veut proche de nous, une conversation intime. C’est le point culminant avec cette dernière pièce où on la sent toute proche.

Enfin, dans son ensemble, le EP a un arrangement musical parfait pour la voix de l’artiste, malgré qu’à l’occasion j’aurais pousser plus loin l’instrumentation comme dans la pièce Est-ce que vous m’entendez? Si vous aimez les artistes qui ont quelque chose à offrir d’un point de vue du texte et de la composition, écoutez ce premier disque francophone d’Alicia Deschênes.

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