
Hier après-midi, je suis allé voir le spectacle Je reviens chez nous à la Salle Odyssée de Gatineau. Avec l’entrée en vigueur des nouvelles mesures sanitaires, la salle a pu accueillir les gens sans distanciation, donc aucun espace entre les bancs, mais nous devions quand même garder notre masque. Devant une salle presque pleine, les artistes et musiciens ont offert un merveilleux spectacle. On pouvait entendre les gens à la sortie qui racontaient comment le spectacle les avaient touchés.
De mon côté, je ne m’attendais à rien. Je savais que Marc-André Fortin faisait partie du spectacle avec trois autres artistes que je ne connaissais pas : Jean-Philippe Audet, Simon Fréchette-Daoust et Frédérique Mousseau. À vrai dire, la raison principale de ma présence était de finalement voir pour une première fois Gabrielle Destroismaisons. Ça faisait 20 ans que j’attendais de voir cette chanteuse et je n’ai pas été déçu. En fait, le spectacle m’a fait découvrir des artistes aux talents exceptionnels.
Le spectacle a débuté avec un monologue d’un gars qui nous a raconté l’histoire de son père qui est professeur de géographie et qui n’avait jamais vraiment voyagé au Québec. Simon Fréchette-Daoust nous a amenés du Parc La Vérendrye jusqu’à Natashquan nous faisant découvrir les diverses régions en chansons. L’artiste a un grand talent de raconteur. Au fil du spectacle, on a eu droit à des classiques de chansonniers de bars, des chansons d’Harmonium, d’Offenbach, de Marjo. On a pu entendre des chansons qui ont marqué l’histoire du Québec, de La Bolduc jusqu’à aujourd’hui. Durant le spectacle, les artistes ont changé de vêtements en arrière-scène à plusieurs reprises et ont participé même aux changements de décor devant nous.
Je reviens chez nous est donc une célébration des chansons québécoises, mais aussi de la langue française. Pendant une partie du spectacle, les artistes se sont amusés avec les divers accents au Québec, passant par l’Acadie, La Louisiane et même un clin d’œil à Yves Duteil. Ils se sont amusés aussi avec les façons de chanter de divers artistes. Bravo à Frédérique Mousseau en Céline Dion, Marc-André Fortin en Mario Pelchat et Jean-Philippe Audet en Plume Latraverse!
Un moment clé a été le monologue de Simon Fréchette-Daoust dans le personnage de Sol qui nous a expliqué les changements de l’industrie musicale. Personnellement, j’ai adoré le segment sur les années 80. Frédérique Mousseau en a surpris plusieurs avec sa puissante voix. Étant donné que le spectacle est présenté comment un « road trip », on a passé à travers plusieurs villes, mais aussi quelques endroits dont le bar fictif « Chantale à ta chanson » où Gabrielle Destroimaisons nous a fait bien rire.
Le spectacle n’est vraiment pas seulement une suite de chansons, c’est une véritable mise en scène qui ressemble beaucoup plus à une comédie musicale. Vers la fin, les numéros ressemblaient à des « mashup » de l’émission Glee où d’En direct de l’univers.
J’aurais aimé que Gabrielle nous chante sa chanson Big Bang, mais ici on avait affaire pas à un spectacle de plusieurs artistes individuels, mais beaucoup plus à un spectacle concept qui célèbre la richesse culturelle canadienne-française, et plus particulièrement québécoise. La chimie entre les cinq artistes est palpable tout au long du spectacle. Un spectacle à voir et revoir!