
À Houston, Texas, dans le cadre du French Culture Festival. (Photo : Andréanne Martin)
Andréanne Martin est une auteure-compositrice-interprète qui œuvre sur la scène artistique depuis quelques années. Certaines personnes l’ont connu grâce à La Voix. Après avoir écouter ses deux albums, je voulais absolument lui parler.
FrancoMusique : Tu es originaire de quel endroit?
Andréanne Martin : Je viens de Québec et j’habite à Montréal depuis plus de 5 ans. J’ai déménagé à Montréal suite à ma participation à l’émission La Voix en 2013.
Tu fais de la musique depuis longtemps?
Pendant l’adolescence, j’ai commencé à écrire mes chansons et j’ai participé à des concours comme Cégep en spectacle, Université en spectacle…
De quels instruments de musique joues-tu?
Guitare, ukulélé et un peu de piano.
Parle-moi de tes deux albums.
Le premier EP « Mon beau bandit » est sorti en 2016. C’est un album qui groove, très funky, jazzy avec des chansons positives et engagées avec un brin d’humour sans oublier le hit radiophonique « Je bégaye ». L’album « Fais-moi la musique » sorti en 2017 a plus de profondeur car je dévoile une plus grande vulnérabilité notamment dans « Reposez en paix », « Toxines » et « Que les restants ». Le groove est bien sûr toujours au rendez-vous avec plusieurs titres comme « Fais-moi la musique », « La langue d’ici » ou encore « À la belle étoile ». Il y a aussi la belle collaboration avec l’auteur Pierre Huet pour le titre « Jack l’éventreur », chanson qui se distingue beaucoup des autres sur l’album par ses allures de tango cinématographique. Dans cet album, on ressent plus de maturité et de nuances que dans le EP.
Est-ce que les gens te parlent encore de ta participation à La Voix?
Je ne me fais plus reconnaître comme dans les 3 premières années suivant La Voix mais quand je parle que j’ai participé à cette émission, il y a toujours une bonne réaction, ça donne une crédibilité et ça ouvre plus de portes.
Parle-moi de ton expérience de travailler avec Ginette Reno comme choriste.
Cette femme est authentique avec un talent incroyable. Je me sens vraiment privilégiée d’avoir pu partager la scène avec cette grande artiste.
Tu as participé aux Rencontres d’Astaffort en France avec Francis Cabrel. Comment as-tu trouvé l’expérience?
Le fait d’avoir travaillé avec plusieurs artistes m’a beaucoup inspiré. Les Français utilisent des expressions et un vocabulaire très riche donc je n’ai pas eu le choix de m’élever du mieux que j’ai pu à leur niveau. Une de mes collaborations les plus intéressantes, c’était avec l’auteur Noé Clément pour le titre « James Bond Girl ». Sans savoir que j’avais déjà des chansons portant les titres « Mon beau bandit » et « Shérif », il m’a proposé ce texte et j’ai trouvé ça vraiment spécial que ce personnage de bandit continue de me suivre. Suite à la création de plusieurs chansons et la délibération des juges dont Francis Cabrel, nous avons présenté le spectacle avec une salle comble de 500 places, ma première expérience en France.
Quels sont tes projets cette année?
Je travaille sur 2 projets très différents mais tout autant inspirants. Tout d’abord, il y a le projet de spectacle et d’album avec « Le projet stérone ». Nous avons déjà lancé notre premier vidéoclip de la chanson féministe et humoristique « L100 K-Lisse ». D’autres chansons se sont créées depuis et un projet d’album est en route. Je suis parfois invitée à faire partie de leur spectacle d’humour en tant que musicienne au besoin. Je tiens à mentionner que l’humour m’intéresse de plus en plus car j’ai suivi 2 cours à l’école nationale de l’humour et j’ai envie de continuer dans ce nouvel angle plus sérieusement. Notre rencontre s’est fait grâce à Facebook. Elles se cherchaient une auteure-compositrice-interprète afin d’ajouter cet aspect à leurs spectacles et vidéos YouTube. Puis, plusieurs personnes ont partagé le vidéoclip de la chanson « Mes seins » dans les commentaires. Voilà! le message de ma chanson était clair, drôle et féministe, exactement ce qu’elles recherchaient!
Le deuxième projet, c’est plus dans le domaine humanitaire, j’ai écrit plusieurs chansons sur le thème de l’environnement et du dépassement de soi pour le projet Atlantica de la nageuse trifluvienne Heidi Levasseur. Ce sera la première femme au monde à nager du Sénégal au Brésil. Il s’agit d’une distance de 3000 km et elle partira en décembre 2019. Heidi donne beaucoup de conférences sur les sujets du respect de la nature et du dépassement de soi pour motiver les jeunes à suivre leurs rêves tout en étant soucieux de notre planète Terre. Pour ces chansons, je collabore avec des artistes africains entres autres (Just Woan) et brésiliens (Diogo Ramos). J’ai très hâte de vous partager ces nouvelles chansons qui feront partie du spectacle et du documentaire Atlantica.
On peut te voir jouer à quels endroits?
Pour l’instant, la plupart de mes spectacles se donnent à Montréal ou dans les environs mais j’ai l’intention de jouer en France entre autres avec le Projet Atlantica. Nous voulons aussi nous produire en France avec Le Projet Stérone. Et avec ma carrière solo, je continue toujours de composer de nouvelles chansons mais un projet d’album solo n’est pas ma priorité en ce moment. Pour mon prochain album, je souhaite d’être entourée d’une maison de disques, d’un agent de spectacle et d’un gérant. Donc ce que je produis sera réellement entendu et vu dans les médias.