Marie-Ève Laure vient de lancer un album intitulé Onze. On tenait à lui parler de ce projet et de sa carrière depuis son passage à La Voix.
Depuis quand fais-tu de la musique?
J’ai commencé très jeune à faire de la musique, j’avais 7 ans quand j’ai chanté sur la scène pour la première fois et j’y interprétais ma toute première composition, c’est pour dire que j’avais la fibre de l’écriture à un tout jeune âge. Ensuite à l’adolescence, j’ai appris la guitare et le piano par moi-même et j’ai continué de participer à différents spectacles et concours pour acquérir une plus grande expérience scénique et y développer une réelle passion.
Tu viens de quelle région?
Je dis souvent que je viens de plusieurs endroits à la fois. Je suis née à Lévis, j’ai grandi à Rimouski, mais c’est à Sainte-Thérèse que j’ai passé la plus grande partie de ma vie. En parallèle à tout ça, je vais aux Îles de la Madeleine chaque été depuis 20 ans, car mes grands-parents sont nés là-bas. Au fil des ans, je suis devenue une madelinienne d’adoption et j’ai un grand sentiment d’appartenance pour l’archipel. Les gens des Îles m’accueillent d’ailleurs toujours avec enthousiasme et suivent ma carrière de près depuis mon passage à La Voix, en 2016.
Est-ce que les gens te parlent encore de ton passage à La Voix?
Depuis la sortie de l’album, on m’en parle plus souvent qu’avant parce que mon nom revient dans les actualités (ce nom n’était d’ailleurs pas le même quand j’ai participé à l’émission, on m’a d’abord connu sous le nom de Marie-Ève Lapierre). Je serai toujours fière d’avoir fait partie d’un tremplin de cet envergure! C’est le point tournant de ma vie où j’ai compris que j’allais devoir mettre la musique en avant-plan dans mon quotidien pour me permettre d’en faire carrière.
Tu viens de lancer un premier album intitulé Onze. Pourquoi ce titre?
C’est un album qui a été entièrement écrit en Gaspésie et aux Îles de la Madeleine après un été à voyager à travers cette magnifique région. Je voulais trouver un titre qui représentait autant la Gaspésie que les Îles et c’est alors que je me suis rendue compte que mon album comprenait onze chansons écrites à l’intérieur de la région administrative #11. Le concept est né de lui-même suite à cette révélation.
Est-ce que tu peux me parler un peu de la conception de l’album?
À 25 ans, je suis partie en road trip seule au volant de ma vieille voiture, dans laquelle je dormais, avec mes précieux instruments vers un territoire inconnu, celui de la Gaspésie. Je connaissais déjà bien les Îles, mais je suis tombée en amour avec ce coin de pays. J’avais besoin de prendre un moment pour me recentrer et trouver de nouvelles sources d’inspiration. J’ai écrit la moitié de l’album sur la route 132 et l’autre partie fut composée au chalet familial, mon pied à terre en mer, à Havre-Aubert, l’Île la plus au sud des Îles de la Madeleine.
Tu as un musicien de Belle et Bum avec toi?
J’ai rencontré Jean-François Beaudet alors que je participais aux quarts de finale du concours Ma première Place des Arts, en 2018. C’était la première fois qu’on arrangeait mes chansons pour qu’un band puisse les jouer avec moi, et j’ai tout de suite adoré les propositions de JF pour mes compositions. J’ai eu envie de continuer la collaboration avec lui en dehors des murs de la Place des Arts. Nous nous sommes rencontrés une première fois pour produire le single « Mon monde à moi », et c’est après ces quelques journées de studio que c’est devenu évident qu’il réaliserait l’album en entier.
As-tu d’autres collaborateurs?
J’ai travaillé en studio avec des musiciens que je connais depuis plus de dix ans. Le band présent sur tout l’album est constitué de Denis Paquin à la batterie, Simon Ethier à la basse et Jérémy Sigouin à la guitare. William Croft est venu jouer du piano sur quelques chansons et ses soeurs, Pascale et Marianne Croft, jouent l’ensemble de cordes sur la chanson « Elle », à partir des arrangements de Jean-François. J’ai aussi eu la chance de compter sur la participation de deux musiciens issus du milieu « trad » au Québec, soit Colin Savoie-Levac, membre du groupe Rosier, et Mathieu Gallant. Anecdote, à la toute fin du projet, je me suis rendue compte qu’il y avait eu onze musiciens qui avaient participé à l’enregistrement. Un autre beau clin d’oeil au titre de ce premier album.
La pochette est magnifique. As-tu créé le concept?
C’est une collaboration entre de merveilleux artistes pour qui j’ai une énorme admiration. En commençant par Jean-Philippe Sansfaçon, qui est selon moi un des meilleurs photographes de la scène montréalaise en ce moment. Il a fait ressortir mon côté le plus naturel et c’est grâce aux idées d’Audrey Desjardins, nouvellement graduée en graphisme, que je peux dire que la pochette est totalement à l’image de la fille et l’artiste que je suis.
Peux-tu me parler de ton clip pour ta chanson Mon monde à moi?
C’est lors d’un spectacle dans mon village, à Sainte-Thérèse, que nous avons tourné les images de mon premier vidéoclip. Je voulais présenter au public qui je suis, ce que je peux dégager sur scène et tout le plaisir que j’ai de chanter mes chansons entourée de mes meilleurs amis, les musiciens qu’on voit dans le clip.
Peut-on te voir en spectacle?
On pourra me voir en spectacle avec mon band à partir de 2020, des dates seront bientôt annoncées pour les régions de Montréal, des Laurentides et du Saguenay-Lac-St-Jean. D’ici là, je ferai quelques prestations en solo sur la Rive-Nord de Montréal et à Québec, les dates seront affichées via mes réseaux sociaux (site web). Je suis également chanteuse pour différentes productions de la troupe Québec Issime, dates à surveiller via leur site web.
Sur quels projets travailles-tu cette année?
Je tenterai de faire voyager ma musique le plus possible au cours des prochains mois. Mon but a toujours été que mes chansons puissent rejoindre le coeur des gens aux quatre coins du Québec. J’aimerais me produire en spectacle à de nouveaux endroits, et qui sait, peut-être même pouvoir sortir du pays grâce à mon projet! L’avenir est prometteur et rempli de surprises.