Aujourd’hui, on rencontre une autre créatrice de contenu qui est très populaire sur Instagram : Jessica Prudencio.
Tu viens de quelle région?
Je suis née à Cotonou, au Bénin, en Afrique! Je souhaite à tout le monde de voyager au Bénin, c’est tellement un bel endroit et les gens sont méga chaleureux. 🙂 Mais anyways, je suis arrivée au Québec vers 4 ans et j’ai grandi à Montréal.
Quel âge as-tu?
J’ai 24 ans.
Quand tu étais jeune, quel travail voulais-tu faire?
Je voulais être dégustatrice pour la Reine d’Angleterre… pendant de longues années. Puis pendant quelques semaines j’ai voulu être technicienne en agroalimentaire… Mais ça c’était avant que je réalise que ça avait pas l’air très fun et que j’allais pas être payée pour manger.
Ton travail de créatrice de contenu est-il à temps plein et depuis combien de temps?
Ça fait environ 2 ans que je fais des sous avec les Internets en tant que créatrice de contenu, à temps partiel. Sinon, j’ai un emploi à temps plein : je suis gestionnaire de communauté et j’adore ça. 🙂
Sur Instagram, tu as maintenant 12 000 abonnés. À quoi vaux-tu ce succès?
En fait je suis rendue à près de 24 000 si on compte également les abonnés sur mon compte de bouffe @toutedansmesfesses! Je crois que mes trucs fonctionnent bien parce que je mets tout mon cœur et mon âme là-dedans. Et surtout, je reste moi-même. C’est important pour moi de rester pertinente et authentique. J’ai beaucoup de plaisir à créer du contenu et partager mon quotidien avec des gens qui embarquent dans tous mes trips.
Te considères-tu heureuse avec tes choix de carrière?
À 100%. Je suis méga épanouie et je suis très fière de tout ce que je fais.
As-tu un thème particulier pour tes photos sur Instagram et tes vidéos YouTube?
Je dirais que oui, mais je ne force rien. Je ne partage que des trucs dont j’ai envie de parler, des expériences/endroits/choses qui m’intéressent réellement. Sur mon compte Instagram foodie, le contenu est 100 % bouffe : des repas au restaurant, des plats cuisinés à la maison et des découvertes de produits/aliments.
Sur mon compte perso, c’est tout le reste des choses qui me passionnent : les voyages, la mode, le féminisme, la diversité corporelle, les découvertes musicales/culturelles/artistiques, etc. Lorsque je peux, j’essaie aussi d’éduquer les gens par rapport au racisme.
Et sur ma bébé chaîne Youtube, c’est un mixte de tout ça!
Quand on regarde l’univers des créatrices de contenu au Québec, il n’y a pas beaucoup de gens qui représentent les minorités. Pourquoi?
Honnêtement, je me pose la même question pas mal tous les jours. Je suis persuadée qu’il y a des jeunes (et moins jeunes) au Québec qui adoreraient créer du contenu et le partager en ligne, mais n’osent pas trop parce qu’il n’y a pas beaucoup de minorités qui le font. C’est un peu pour ça que je fais ce que je fais : pour leur montrer, à ces gens qui me ressemblent (ou pas), qu’il y a une place en ligne et hors ligne, au Québec, pour les gens issus de minorités. C’est plate parce qu’on a tellement à offrir et à montrer au monde! Et c’est pas parce qu’il n’y en a pas… on sait tous que le Québec est multiculturel. J’ai hâte de voir s’il y en aura plus avec les années… je l’espère grandement. Je pense qu’il est grand temps que l’univers des créateurs de contenu, des artistes et des personnalités publiques/du web cesse d’être si blanc au Québec.
Tu travailles avec une agence, LeSlingShot. Pour les gens qui ne connaissent pas ce qu’est ce type d’agence, est-ce que tu peux nous expliquer?
Le Slingshot, c’est un peu comme une grande sœur pour moi. C’est une agence qui aide les créateurs de contenus dans leurs campagnes de marketing d’influence. Le studio m’accompagne dans tous mes projets professionnels et m’aide à accomplir de plus grandes et belles choses. Ils m’épaulent dans mes contrats rémunérés et m’offrent un gros support. Ça me permet de me consacrer d’avantage à créer du beau contenu pour mes plateformes!
Que comptes-tu faire en tant qu’entrepreneure dans la prochaine année?
M’épanouir encore plus! Je veux continuer d’être fière du contenu que je fais et de travailler avec des marques qui partagent mes valeurs. Je n’ai pas vraiment de plan de carrière. J’aime me faire surprendre par la vie et voir où les choses m’amèneront. Dans la dernière année j’ai apparu dans des magazines, travaillé avec des grandes marques que j’aime et voyagé pour le travail. Je pense que c’est seulement le début de cette belle aventure et je suis prête pour la suite.
Quel est le plus bel endroit que tu as visité et pourquoi?
J’ai voyagé dans plusieurs pays en Europe, mais j’ai vraiment eu un gros coup de cœur pour le Portugal. J’adore les destinations qui sont riches au niveau culturel, et je n’ai pas été déçue en visitant le Portugal. La gastronomie, l’architecture, la musique, les musées, les habitants, les paysages, l’histoire : tout était parfait. Sur mon blogue, j’ai justement rédigé un article où je propose 16 adresses à mettre sur sa liste pour un séjour réussi à Lisbonne.
Quel genre de musique aimes-tu?
J’aime beaucoup de styles de musique: le rap, le R&B, le rap québ, le soul, le lo-fi, la pop, le trap, l’électro-folk, le soul.
Quels artistes francophones de la scène canadienne aimes-tu en ce moment?
J’aime beaucoup Loud, Fouki, Clay and Friends et Sarahmée.
Quels artistes francophones provenant de la scène mondiale aimerais-tu voir en spectacle?
Aya Nakamura, Dadju et Vegedream sont trois artistes que j’ai découvert dans la dernière année et je me verrais bien chanter et danser en assistant à leurs spectacles! Sinon, j’ai toujours voulu voir notre Céline internationale. Et récemment, j’ai découvert le groupe belge Glauque au Festival de musique émergente en Abitibi et c’était tout un spectacle.
C’est quoi la chanson de l’été?
C’est pas franco (oops) mais je trippe sur la chanson Banjuka de Rosa Ree!