Depuis quelques semaines, nous avons une nouvelle série d’entrevues avec des créateurs de contenu et des gens de divers milieux pour parler de carrière et musique. Aujourd’hui, nous avons décidé de vous présenter une entrevue avec un créateur de contenu qui est bien connu au Québec et qui travaille maintenant à CBC/Radio-Canada à Ottawa : Roch Courcy
Tu viens de quelle région?
Je suis originaire de la Ville de Québec. Cependant, dès l’âge de 18 ans, j’ai quitté Québec pour Trois-Rivières et Montréal pour les études. J’ai passé quelques années à Montréal pour m’établir en Outaouais en 2013.
Depuis combien de temps travailles-tu dans les médias sociaux?
Aussi incroyable que cela puisse paraître, ça fait maintenant 10 ans! En 2007, j’ai lancé un blogue sur la communication, les médias sociaux et le marketing. C’est en 2008 et 2009 que je me suis intéressé aux médias sociaux pour en faire une carrière florissante en passant par diverses agences, divers médias et en entreprise publique.
Que fais-tu à CBC/Radio-Canada?
Je travaille au sein du département des Communications institutionnelles dont la majorité des employés sont à Ottawa. Évoluant dans un environnement bilingue, je suis à la tête de la stratégie médias sociaux pour les services institutionnels comme les ressources humaines, la technologie, les finances ainsi que les communications de la PDG, Catherine Tait. C’est moi qui a eu l’idée de lui ouvrir un compte Twitter! J’ai aussi la chance de travailler sur plusieurs projets nationaux de relations publiques comme l’Assemblée Publique Annuelle qui m’a permis de rencontrer les équipes passionnées de CBC/Radio-Canada à travers le pays.
Est-ce qu’il y a quelqu’un qui a eu une profonde influence positive sur toi dans ta vie?
C’est une très bonne question et la réponse va vous étonner, mais bon… je me lance. C’est mon père. Michel. J’ai toujours adoré son écoute, sa présence pour moi, il a été là pour mes multiples déménagements… à Trois-Rivières, Montréal, Gatineau, alors il a toujours un super allié pour moi.
Ce qui est étrange, c’est que sa mort en 2016 (un cancer des os l’a emporté) qui a une influence « positive », car il m’a inspiré à m’écouter et à penser à moi. J’ai tout remis en question suite à ça. Mon emploi, ma véritable orientation sexuelle, mes amis, etc. Qui aurait pu dire qu’un événement aussi triste puisse avoir un tel impact… positif! Oui, je suis triste de l’avoir perdu et je m’ennuie, mais il m’a permis de devenir réellement l’homme que je suis.
Tu as fait un « coming out » il y a quelques années. Tu l’as fait sur les médias sociaux. C’était important de le faire publiquement?
Encore aujourd’hui, en 2019, je considère que c’est important de le faire. Malgré tous les avancements, il y a encore des préjugés, de la stigmatisation et surtout un manque d’éducation. J’ai voulu montrer, que même si j’ai caché pendant des années qui je suis, on peut le faire à 32 ans et qu’il n’est jamais trop tard. Je l’ai fait publiquement parce que je commençais à recevoir des questions en privé. J’ai voulu mettre tout le monde sur le même pied d’égalité. Pis je me dis que si j’ai aidé une personne LGBTQ, tant mieux!
Est-ce que le phénomène des influenceurs est là pour rester?
Il va très certainement évoluer. Le travail que je faisais en 2011 avec les influenceurs n’est pas du tout le même en 2019. Les gens sont très méfiants et très critiques dans les médias sociaux. Ils ne veulent plus se « faire passer un sapin ». Il y a toujours eu et il y aura toujours des gens qui ont une certaine « influence », mais là, c’est un phénomène qui a pris une ampleur démesurée et quoi doit être scrutée et repensée. C’est pourquoi j’ai salué à de nombreuses reprises le guide des « Normes canadiennes de la publicité ».
Quel est ton endroit préféré que tu as visité?
Dans le cadre de mon travail à CBC/Radio-Canada, j’ai visité Halifax à trois reprises ce printemps. C’est une ville que je n’oublierai jamais. L’air de l’Atlantique, la bonne humeur et la bonté des gens de la côte Est sont contagieux. L’architecture historique et moderne se marient bien dans la capitale de la Nouvelle-Écosse.
J’ai failli également vous dire Iqaluit au Nunavut que j’ai également visité pour le travail à l’été 2018. Une expérience culturelle ahurissante qu’il faut faire une fois dans sa vie.
Que lis-tu?
Malheureusement, je ne lis plus trop avec mon métier. Je lis souvent sur Internet, des magazines, ce genre de choses, mais plus de romans à proprement dit. Le dernier livre que j’ai lu, c’est « Simon vs. the Homo Sapiens Agenda » de l’auteure américaine Becky Albertalli. Ça devait faire au moins 11 ans que je n’avais pas fait ça! J’ai pris pas mal de vols d’avion au printemps, donc ça m’a aidé à me remettre à la lecture. Je suis donc ouvert aux suggestions! haha
Quels types de musique préfères-tu?
Ah, je ne suis tellement pas un gars de ma génération! J’aime la musique des années 1950, 1960, 1970 et 1980. J’ai d’ailleurs plein de vinyles à la maison et les ABBA, Paula Abdul, Olivia Newton-John ou Sacha Distel me font pas mal danser 😉 J’ai toujours de la musique en background au travail, à la maison. Ça fait partie de ma vie, grâce à mes vinyles, la radio ou Apple Music. J’aime aussi le jazz. Une voix comme Etta James ou Nina Simone me donne des frissons. Côté plus contemporain, j’aime beaucoup Jack Johnson.
Quel est ton artiste francophone canadien préféré?
J’aime beaucoup Cœur de Pirate. J’ai été la voir lorsque j’étais à Montréal en 2012 et j’ai adoré sa présence sur scène, sa voix, tout. Elle est géniale. Si je pouvais même la rencontrer en personne, ça serait super 🙂
Quel artiste francophone aimerais-tu voir en spectacle?
Ginette Reno! Ben oui, cette dame de la chanson a toujours été présente dans ma vie. C’était la préférée de ma mère qui, ironiquement, s’appelait Ginette aussi! Quelle voix!
Quelle est LA chanson francophone de l’été?
Ah pour moi, c’est la reprise de « Fous n’importe où » de Daniel Bélanger par Charlotte Cardin. J’adore cette chanson! J’ai aussi bien aimé la reprise de « Voyage Voyage » de Yann Perreau.