À plusieurs reprises, j’ai vu le violoniste Patrick Pharand sur la scène franco-ontarienne. Comme un caméléon, il se transforme selon les styles tout en apportant sa touche personnelle. Son album avec le Pére Garneau et les Rats d’Swompe a été bien reçu. Il s’apprête bientôt à lancer un deuxième album avec cette formation. Je l’ai rencontré.
Quand as tu commencé ta carrière dans le domaine de la chanson?
Patrick Pharand : Ma carrière dans le domaine de la chanson a commencé au début de mon secondaire où j’ai participé au groupe de musique scolaire Unisson à l’E.S.P. Odyssée et j’ai joué dans un groupe folklorique traditionnel dans les temps de carnaval. Quand j’avais 8-12 ans, je faisais des spectacles avec l’école de violon à North Bay, mais ce n’était pas à un niveau professionnel. En terminant le secondaire, j’ai été le membre fondateur du groupe punk l’île du stylo qui m’a permis de rencontrer les gars d’Akoufèn et de Règlement 17. Je jouais aussi à cette époque dans un band punk rock anglophone Break the Trend. Je ne faisais pas beaucoup de spectacles professionnels, mais je jouais de la basse dans R17, ensuite on a eu quelques changements et j’ai commencé à jouer du violon dans le groupe. Par contre, c’était en tournant avec Stef Paquette comme pigiste pour l’album du Salut de l’arrière pays qui m’a beaucoup permis d’apprendre par rapport à l’industrie musicale.
Joues-tu seulement du violon?
Le violon est mon instrument principal depuis l’âge de 5 ans, mais ma mère jouait le piano alors j’ai toujours eu la chance d’en jouer un petit peu. J’ai joué de la basse dans quelques groupes ainsi que de la guitare électrique et dernièrement je joue de plus en plus avec des claviers. Quand j’avais 16 ans, j’ai travaillé dans un magasin de musique qui m’a permis d’apprendre un peu de la guitare, de la basse, des claviers et des percussions grâce à l’entretien général et mes temps de pauses que je prenais pour apprendre quelques trucs sur un instrument.
De quels groupes fais-tu partie?
Je fais partie officiellement de deux groupes, Les Rats d’Swompe et Règlement 17, par contre je participe aussi au projet de Kimya. Je suis aussi pigiste pour des groupes ou artistes de différents styles et langues.
Joues-tu seulement avec des groupes francophones?
Maintenant, je fais seulement partie de groupes francophones. Dans le passé, j’ai joué avec Break the Trend depuis leurs débuts et je fais parfois des « covers » anglophones, mais la grosse majorité de ma carrière musicale est en musique francophone. J’ai toujours eu l’intérêt de partager l’amour de la musique tout en incitant les gens de vivre en français malgré certaines difficultés culturelles.
Comment décris-tu ta musique?
Ma musique est pleine de différentes choses. À cause de la diversité de styles avec les projets dans lesquels je suis impliqué, je me permets à l’occasion de pousser un peu les normes de ce qu’on ferait avec un violon. En général, j’aime que la musique soit facilement écoutable pour le bon public, mais qu’elle puisse aussi déséquilibrer et surprendre.
Est-ce que tu composes de la musique avec ces formations?
Avec les deux groupes, les Rats et R17, on compose beaucoup ensemble et donc j’ai une implication directe dans la composition de cette musique. Avec Règlement 17, vu qu’on est six, la part est plus répandue, tandis qu’avec les Rats, c’est souvent Yan qui nous propose des idées de chansons et ensuite on crée des arrangements ensemble. Je travaille aussi sur beaucoup de démos personnels de manière aléatoire qui me permet d’avoir des idées pour plusieurs différents contextes.
Parle-moi du nouvel album des Rats d’Swompe.
Le nouvel album des Rats d’swompe, Vivre en ville, est un album rock-trad qui est un peu une évolution pour le groupe. Depuis quelques années, on travaille sur l’album et la présentation du groupe. La formule trio de Yan Leduc, Martin Rocheleau, et moi-même est maintenant accompagnée pour l’album de Marc-Antoine et Simon Joly à la guitare et les percussions respectivement et puis de John-Anthony Gagnon-Robinette sur le banjo et la mandoline. La formule trio reste toujours la base du groupe pour l’instant avec différents « rats » qui s’ajoutent. L’album parle beaucoup de nos racines de campagne et du Nord en gardant la musique traditionnelle comme notre point commun. Venant tous aussi de familles canadiennes-françaises, on voulait continuer de faire vivre ce party, mais un peu en modernisant le tout. Sur l’album, il y a des chansons originales autant que des « covers » traditionnels ainsi que des textes qu’on a pris du cahier de la bonne chanson canadienne française et qu’on a retravaillé pour moderniser un peu.
Qu’est-ce que tu écoutes comme musique en ce moment?
En ce moment, j’écoute beaucoup de métal et de musique électropop style vaporwave. J’écoute différents styles en essayant d’apprécier quelque chose de tout, par contre je crois que mon Spotify va « crasher » en essayant de me faire les suggestions de listes de lecture. En général, je tente d’écouter toutes les nouveautés francophones et anglophones sur Spotify.
Quels sont tes projets dans les prochains mois?
Le lancement du l’album se passera au Brigid’s Well le 27 février 2018 ainsi qu’à La Place des arts à Montréal le 1er mars. Il y aura un 5 à 7 médiatique ainsi qu’une soirée et spectacle par après pour les gens qui veulent célébrer avec nous. Dans les prochains mois, je vais participer à quelques festivals afin de donner des ateliers et j’ai quelques dates de spectacles qui s’en viennent mais qui restent à être confirmées. Les rats retournent avec Le Pére pour un spectacle à Sudbury le 17 février au Centre folklorique franco-ontarien.
Voici une chanson du prochain album…
Les Rats d’Swompe sur Facebook et Instagram
Règlement 17 sur Facebook et Instagram
Photo par : Joel Ducharme
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