« Le nocturne écrivain » de Roch Archambault, déjà 20 ans

En 1999, j’ai lancé mon album « Le nocturne écrivain ». Ce projet a été une plaque tournante dans ma vie car ce fut le résultat de deux ans de travail et surtout, le moment où j’ai pris la décision de tirer ma révérence en tant qu’auteur-compositeur-interprète.

Dans la deuxième moitié des années 80, j’ai débuté dans le monde musical en jouant sur scène et surtout, à composer et à enregistrer dans des studios d’enregistrement à Montréal. La découverte de l’orgue, du piano et des synthétiseurs a apporté au même moment le goût de la composition autant en paroles qu’en musique. Écrire était devenu pour moi une seconde nature. À l’époque, mes chansons étaient vendues sur cassettes. Ce n’était que des démos de quelques chansons, mais j’en ai tout de même vendu quelques centaines. L’idée était qu’un jour d’avoir un album complet.

Après des années à composer pour divers projets et jouer pour le théâtre et la poésie, j’ai décidé en 1997 de me pencher sur un projet musical qui pouvait regrouper plusieurs pièces. Sans financement, je devais faire le tout moi-même. Un collage de chansons écrites entre 1992 et 1999 ont finalement été regroupées sur le CD intitulé Le nocturne écrivain. 

En écoutant l’ensemble des pièces, on s’aperçoit très vite que c’est un album concept. Ça ressemble beaucoup au théâtre qu’à la chanson. En fait, j’avais eu l’idée de l’enregistrer dans une église pour l’acoustique et de monter le tout en opéra rock. Faute de budget, le tout a finalement été enregistré avec un ordinateur et quelques musiciens dans divers appartements. Le résultat n’a donc jamais été ce que j’avais souhaité, mais j’ai tout de même décidé de le mettre sur CD.

Après une fatigue extrême et une déception de l’industrie musicale, j’ai décidé de quitter la musique. Les boîtes de CD sont restées dans la cave et les instruments ont été vendus. À part quelques sauts en improvisation jazz au piano pour quelques événements au fil des ans, j’ai fait un trait sur la musique il y a maintenant 20 ans.

Sans ma participation à l’Opéra de quat’sous de Vox Théâtre à Ottawa, ce CD n’aurait jamais vu le jour. Vox Théâtre à l’époque m’a donné l’énergie créatrice pour faire ce projet. Mes improvisations dans des soirées organisées par l’Association des auteures et des auteurs de l’Ontario français a aussi contribué à me pousser à développer l’improvisation donc à aller toujours plus loin dans la création.

J’aimerais dire merci aux gens qui ont participé activement à l’album : Martin Brousseau (voix), Jean-François Hotte (guitare), Anne-Marie Côté (basse), Marie-Claude Pichette (violon), Maude St-Denis (voix), Éric St-Onge (batterie), Paul-André Cyr (narration), Amélie Duquette (narration), Anne-Marie Boivin (flûte), Rémy-Marc Beauregard (guitare), Marie-Thé Morin (voix).

Étrangement, l’album se termine en mentionnant que le personnage principal abandonne tout et se retrouve en Asie. Après avoir quitté la musique, c’est justement où je me suis dirigé. Disons que le texte a été en quelque sorte prémonitoire.

L’album est maintenant sur iTunes, Spotify et d’autres sites web.

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