Au Canada français, l’année 2018 a été marquée par la musique d’auteures-compositrices-interprètes. Tous les ans, il y a des chansons et des albums importants qui sont lancés par des chanteurs et des chanteuses d’ici, mais cette fois-ci on peut parler d’une année où l’écriture féminine a été à l’avant-scène.

Alors que l’ADISQ a récompensé Pierre Lapointe, Loud, Hubert Lenoir, Philippe Brach, 2Frères, Patrice Michaud à son gala, la soirée a laissé peu de place aux femmes. Seule Klô Pelgag était sur la scène pour recevoir le prix d’interprète féminine. Pour FrancoMusique, l’année appartient à Céleste Lévis, Lydia Képinski, Kristine St-Pierre, Safia Nolin, Les Bouches Bées, Georgian Bay, Julie Kim, Reney Ray, Mélissa Ouimet, Annie Blanchard. À celles-ci, on peut ajouter d’autres noms qui ont continué à nous émerveiller comme Les Sœurs Boulay, La Bronze, Amélie Hall, Maude Audet, Sophie Pelletier, Marie-Clo, Andréanne A. Malette, Charlotte Cardin et Klô Pelgag.

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Alors que j’avais bien aimé le premier album de Céleste Lévis, son deuxième, Donne-moi le temps, monte à un niveau plus élevé. Le premier album m’avait semblé enrobé par une entreprise plutôt que par l’artiste. Ici, la Franco-Ontarienne se dévoile au complet en prenant contrôle de sa destinée.

La québécoise Lydia Képinski a lancé son premier album intitulé Premier juin. Des chansons accrocheuses avec un sourire sur le bord des lèvres, elle nous fait voir la vie en jaune. Originalité, vous dites Hubert Lenoir? Moi, je dis Lydia Képinski !

Kristine St-Pierre a lancé son album La promesse. La Franco-Ontarienne présente des textes avec précision en retenant certaines syllabes pour en aborder d’autres plus en profondeurs. L’ajout du piano et du violoncelle nous prend par la main dans une promenade des mots, un arrangement musical bien articulé.

Difficile de ne pas aimer Safia Nolin. Elle a cette sincérité qui lui sort de la peau. Cette année, elle nous a offert Dans le noir, fidèle à son style mélancolique. Ici, pas d’effets de studio mais des interprétations face à face dans une même pièce que nous.

Les Bouches Bées sont de retour avec Compte à rebours. Le trio québécois veut nous faire bouger sur une musique folk colorée de country et de pop.

Georgian Bay a lancé deux albums cette année sous le nom de Courage Vol.1, Soleil et Courage Vol.2, Moon, des albums introspectifs, plein d’harmonie. On adore ce duo du sud de l’Ontario.

Toujours du sud de l’Ontario, Julie Kim est sortie des Chiclettes pour nous offrir l’album solo Portrait. Dès les premières notes, on peut sentir une sonorité des années 70, une époque disco qui reflète bien le style esthétique de la pochette du CD. Julie Kim réussit à nous faire lever de notre chaise avec la puissance de sa voix.

Reney Ray, de Kapuskasing, nous a finalement offert un premier album francophone. La chanson Le monde est con est une des meilleures de l’année.

Le 6 avril, Mélissa Ouimet a lancé Amours jetables à Ottawa. Ce EP de cinq chansons va très bien au style pop-rock de la chanteuse de l’est ontarien.

On peut ajouter à ces albums, celui d’Annie Blanchard. Welcome soleil est un album de reprises qui s’inscrit dans la catégorie « country ». Alors qu’à la base je n’aime pas les albums de reprises, j’ai été charmé par celui-ci. L’Acadienne a voulu rendre hommage à des artistes et des œuvres qui l’ont marquée et elle le fait avec cœur et brio.

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